Du 6 au 28 mai 2005:
Helga STÜBER-NICOLAS

Dossier de Presse et contact

Helga Stüber-Nicolas a exploré divers matériaux et techniques comme la gravure, la photographie et la peinture à l’huile, mais revient régulièrement à la pratique du dessin dont elle a élargi la notion. La répétition du trait et du geste dans le dessin à la mine de plomb l’amène à concentrer son intérêt sur  l’outil crayon lui-même.

Elle décortique le corps de cet instrument, l’épluche en copeaux, broie les mines colorées, puis re-collecte les éléments fragmentés pour les assembler en compositions plastiques nouvelles. Le crayon est devenu sujet de recherche et d’expression.

Des milliers de fragments de mines de crayons de couleur taillées à la main tapissent du papier ou de la toile, des copeaux de crayons de couleur collés sur papier annoncent le traitement spatial de ses compositions.

Issues de colle triturée, modelée et imprégnée de poudre et minuscules fragments de mines de crayons, de petites sculptures aériennes et graciles naissent sous les doigts de l’artiste.

Les volutes légères de copeaux de bois viennent s’agréger en formes géométriques : boules, carrés, cônes.

Le travail de l’artiste n’implique pas seulement une recherche d’une nouvelle occupation de l’espace mais également une recherche sur la résistance de la matière. En choisissant des éléments cassants, fragiles, elle va jusqu’à la limite de la tension de l’œuvre et provoque ainsi la peur de l’irrémédiable. Dans notre monde de plus en plus virtuel, le crayon, cet objet simple et familier en partie laissé pour compte, reprend une autre vie à travers la sensibilité de l’artiste qui trouve ici matière à exprimer la liberté de configuration de son univers personnel.